L’être humain dispose d’une palette impressionnante d’états et de sentiments pour exprimer ce qu’il vit. Certains parlent de plus de 200 sentiments distincts…

Or il a été démontré que l’ensemble de ces sentiments proviennent tous de 4 émotions primaires : la tristesse, la colère, la peur et la joie.

Détaillons ensemble ces 4 émotions fondamentales et voyons comment mieux s’en servir.

Emotion de la tristesse

La tristesse arrive lorsque nous vivons la rupture d’un attachement. L’exemple le plus courant est la perte d’un être cher. Mais cela peut être aussi la perte d’un objet auquel nous étions très attaché.

Oser ressentir sa tristesse et la vivre pleinement permet d’évacuer au plus vite la souffrance du deuil généré par la perte. Plus l’émotion de tristesse est refoulée et/ou non autorisée à être vécue, plus le deuil sera long et difficile.

Il n’y pas de honte à pleurer. Même pour les hommes ! Bien au contraire, cela permet d’exprimer sa vulnérabilité. Ce n’est pas une faiblesse.

Sur un autre plan, la tristesse est une énergie ouvrant la connexion à soi-même et aux autres. Se laisser toucher par les événements et par les personnes. Ressentir de l’empathie. Avec comme résultat un lien plus intime qui se crée avec l’autre.

Le trop plein de tristesse entraîne souvent un tempérament de victime. Tandis que le trop peu entraîne l’apathie et la déconnexion des autres.

Emotion de la colère

Ah, la colère…. Emotion qui n’a beaucoup la côte. Et pourtant. Que d’énergie disponible dans ce magma. Regardons cela de plus près.

La colère survient quand on me refuse quelque chose. Ou quand je ne peux pas obtenir ce que je veux. La meilleure illustration de la colère : un enfant de 2 ans à qui l’ont refuse l’objet qu’il veut !

Cette colère peut alors nous faire monter la température. Puis agir de façon disproportionnée… Voire pire, avec de la violence. On est alors dans le trop plein de colère. Une espère de colère de barbare prêt à tout casser. Juste parce l’énergie n’est pas canalisée et part dans tous les sens.

Comment se prémunir de cela ? Grâce à un lieu sécurisé où je peux vider cette colère violence : la forêt, les arts martiaux, crier dans ma voiture, taper sur un coussin, etc. Bref vous voyez l’idée : vider cela sur autre chose que des gens !

Quand la colère n’est pas présente, on tombe alors dans ce que j’appelle l’effet paillaisson. On est à la merci du bon vouloir des autres. On ne peut rien leur refuser. Impossible de dire non. On se laisse marcher sur les pieds.

Une juste dose de colère permet ainsi de s’affirmer sans aggressivité. De refuser certaines demandes de façon courtoise mais ferme. De dire sa vérité.

Ce vivier de colère peut être transformé et utilisé à bon escient. Pour s’engager dans une cause. Pour oser dire haut et fort ce que l’on pense. Pour déplacer des montagnes.

J’aime à dire que Gandhi était un homme très en colère. En colère contre le colonialisme britannique. Mais plutôt que de retourner cette énergie contre l’occupant, il l’a brilliamment transformée en détermination. Au service de sa cause de non-violence. Au service de son pays et de ses compatriotes.

Emotion de la peur

La peur est une émotion ancestrale directement reliée à notre cerveau archaïque, le cerveau reptilien. Nous ressentons de la peur quand il y a danger. Réel ou imaginaire d’ailleurs. C’est donc un indicateur précieux.

Face à une peur, 3 réactions sont possibles :

  • L’attaque
  • La fuite
  • La sidération / être tétanisé

Souvent ressentie au niveau du bas ventre, la peur peut devenir handicapante quand elle est trop souvent présente. En effet le trop plein de peur, ou anxiété, ou panique, nous fait nous couper émotionnellement des autres.

Quand j’ai peur, je ne peux pas aimer. Ces 2 forces sont antagonistes.

Certaines peurs sont archaïques et remontent à la nuit des temps. Par exemple la peur du noir ou la peur de la nuit. Car quand les Hommes vivaient encore dans des cavernes, la nuit était le moment de tous les dangers. Un animal féroce pouvait les attaquer pendant leur sommeil.

Cette mémoire est restée ancrée en nous. Ce qui explique en grande partie pourquoi les bébés pleurent la nuit. Ils sont juste terrorisés. Ils ont alors besoin de sentir un contact corporel avec un parent pour que leur cerveau enregistre sensoriellement qu’il n’y a plus de danger immédiat.

Bien d’autres peurs proviennent directement de notre éducation. Ces peurs bien qu’irrationnelles sont ressenties et font souffrir. La peur du rejet. La peur du ridicule. La peur du jugement. La peur d’oser. Etc.

Evacuer ses peurs se travaille principalement en thérapie avec de très bons résultats.

Quant à la peur qui n’est jamais ressentie, cela peut être aussi dangereux. On peut alors prendre des risques inconsidérés. Car non conscients des conséquences.

enfant émotion joie PBA

Emotion de la joie

Ai-je besoin de vous la présenter ?

Celle-ci est la seule des émotions où il n’y a aucune considération de quantité. Plus vous ressentez de la joie, plus vous êtes heureux, non ?

Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que la joie arrive souvent quand les autres émotions ont été « nettoyées ». Car je ne peux pas être joyeux si j’ai peur, si je ressens de la colère envers quelqu’un ou si je suis pétri de peur.

La joie pure est celle des petits enfants qui s’émerveillent de tout et n’importe quoi. La pluie sur la fenêtre de la voiture. Le transvasement de 2 liquides. Courir vers l’être aimé. Tirer la langue. Glisser sur un toboggan.

Et si nous nous reconnections à ce petit enfant en chacun de nous ? Ce petit garçon ou cette petite fille qui ne demande qu’à rigoler pour les choses simples de la vie ?

Comment mieux gérer ses émotions ?

Voici quelques recommandations pour ne plus se laisser submerger par ses émotions. Pour retrouver une sérénité émotionnelle.

  • Apprendre à reconnaître les émotions chez les autres et chez soi
  • Quand je ressens une émotion, quelle qu’elle soit, ne jamais la nier. La nommer objectivement : « Là j’ai mes points qui se serrent, je ressens de la colère. »
  • La vivre. Sur le coup si c’est possible. Plus tard en sécurité.
  • La partager avec quelqu’un qui est capable de la recevoir
  • Coucher sur papier tout ce qui se passe en soi
  • Consulter un thérapeute

Cette liste est loin d’être exhaustive. Et vous, comment arrivez-vous à gérer vos émotions ? Partagez dans les commentaires vos clés.

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