Avez-vous déjà senti une émotion vous submerger sans prévenir — une tristesse qui monte, une colère qui gronde, une angoisse qui serre la poitrine — et ne pas savoir quoi en faire ? Vous n’êtes pas seul(e). Les émotions sont des messagères puissantes : elles nous informent, nous protègent, nous poussent à agir. Pourtant, elles peuvent aussi nous déséquilibrer quand elles restent non entendues ou mal comprises.
Apprivoiser ses émotions, ce n’est pas les contrôler par la force, ni les refouler. C’est apprendre à accueillir, écouter et transformer ces mouvements intérieurs pour construire un mieux‑être durable. Je vous propose des repères simples, des exercices concrets et des pistes d’accompagnement pour développer une gestion des émotions douce et efficace. Vous repartirez avec des outils pratiques — respirations, ancrage, points d’acupression — et une approche progressive, adaptée à votre rythme.
Écoutez votre corps ; il vous parle par ses sensations et émotions. Respirer profondément peut déjà transformer votre journée.
Pourquoi apprivoiser ses émotions est essentiel
Les émotions ont une fonction : elles signalent nos besoins, nos limites, nos valeurs. Quand elles sont ignorées ou jugées, elles tendent à s’amplifier ou à se figer dans le corps et la mémoire. Ça peut entraîner de la fatigue, des tensions répétées, de l’irritabilité ou des réactions disproportionnées.
Apprivoiser ses émotions permet de :
- mieux comprendre ce qui se joue en vous,
- répondre plutôt que réagir impulsivement,
- préserver vos relations et votre énergie,
- retrouver un équilibre émotionnel durable.
Imaginez les émotions comme des visiteurs : certains restent peu de temps, d’autres reviennent. Les laisser entrer, offrir une tasse de thé, puis les accompagner jusqu’à la porte change la relation que vous entretenez avec elles.
Exercice court : la pause pour écouter (2–3 minutes)
- Asseyez‑vous confortablement, les pieds posés au sol.
- Fermez doucement les yeux ou fixez un point doux.
- Inspirez profondément par le nez, expirez lentement par la bouche, trois fois.
- Portez votre attention aux sensations dans le corps : chaleur, tension, légèreté.
- Nommez intérieurement l’émotion s’il y en a : « colère », « tristesse », « peur », « fatigue ».
- Remerciez la sensation pour l’information qu’elle apporte — simplement, sans jugement.
Cas vécu : Sophie, jeune mère, se surprenait souvent à éclater de colère après une journée chargée. En pratiquant cette pause systématiquement, elle a appris à détecter la tension avant qu’elle n’explose. Souvent, trois respirations suffisaient à la ramener à un choix conscient.
Accueillir et nommer : le pouvoir de la simplicité
Une des clés les plus accessibles pour apprivoiser ses émotions est de les nommer. Mettre un mot sur un ressenti réduit souvent son intensité et vous remet au centre du choix.
La méthode en trois étapes :
- Pause : arrêtez‑vous, même une seconde.
- Respiration : trois respirations profondes, centrées dans le ventre.
- Nommer : dites ou écrivez le mot qui correspond le mieux — peur, tristesse, honte, solitude, colère.
Pourquoi ça marche ? Nommer transforme une expérience vague en une information précise. Ça engage le cortex préfrontal (votre « voix raisonnable ») et vous permet de réguler la réaction émotionnelle avec plus de clarté.
Exemple : Marc se sentait souvent submergé par la culpabilité au travail. En écrivant chaque soir ce qu’il avait ressenti et en nommant les situations déclenchantes, il a pu repérer des patterns et ajuster son organisation plutôt que de ruminer.
Outils corporels et énergétiques pour calmer et libérer
Le corps garde la mémoire des émotions. Travailler via le corps — respiration, ancrage, acupression — est souvent plus rapide et plus sûr que vouloir tout rationaliser. Voici des outils concrets, simples et adaptables.
Respiration — votre alliée immédiate
- Respiration abdominale : posez une main sur le ventre, inspirez en gonflant le ventre, expirez en le relâchant. Répétez 6 à 10 fois.
- Box breathing (respiration en boîte) : inspirez 4 temps, retenez 4, expirez 4, retenez 4 — 4 cycles. C’est très utile en situation stressante.
- Respiration lente et régulière : favoriser une expiration un peu plus longue que l’inspiration aide à apaiser le système nerveux.
Respirer profondément peut déjà transformer votre journée. La pratique régulière modifie votre réponse au stress.
Ancrage — revenir au présent
Quand l’émotion devient trop intense, l’ancrage ramène au corps et au présent :
- Regardez autour de vous et nommez mentalement 5 choses que vous voyez, 4 que vous touchez, 3 que vous entendez, 2 que vous sentez, 1 que vous goûtez.
- Appuyez fermement vos pieds au sol, sentez le contact des semelles, laissez la gravité vous soutenir.
Points d’acupression et pba
Des stimulations douces de certains points peuvent aider à libérer des tensions émotionnelles. Parmi les points fréquemment utilisés (techniques simples et non invasives) :
- Point entre les sourcils (Yintang) : pressez doucement ou tapotez avec l’index.
- Point entre le pouce et l’index (Hegu / LI4) : pression ferme mais douce (à éviter en cas de grossesse).
- Point interne du poignet (Neiguan / P6) : trois doigts au-dessus du pli du poignet, au centre, appuyez doucement.
- Points sous la clavicule (K27) : placez vos doigts juste sous les clavicules, à la jonction avec le sternum, et pressez légèrement.
PBA — Psycho‑Bio‑Acupressure — est une approche qui combine la stimulation de points d’acupression et un accompagnement psychologique pour libérer des émotions figées et rétablir l’équilibre. Si vous souhaitez un accompagnement structuré, une séance de Psycho‑Bio‑Acupressure peut vous aider à installer des changements durables en douceur.
Pratique simple (2–5 minutes) : après trois respirations profondes, appuyez 30 secondes sur K27, puis 30 secondes sur P6, terminez en tenant Yintang et respirez.
Petite mise en garde : ces techniques sont complémentaires. Elles ne se substituent pas à un suivi médical en cas de troubles sévères. En cas de grossesse, certaines pressions (comme LI4) sont à éviter : demandez conseil.
Construire un quotidien qui soutient le changement
Le vrai travail se fait dans la répétition et la douceur. Un mieux‑être durable se tisse jour après jour avec des routines simples, non contraignantes. Voici des pistes concrètes :
- Commencez la journée par 3 à 5 minutes de respiration consciente.
- Pratiquez un micro‑journal : 2 phrases sur ce que vous avez ressenti et ce qui a aidé.
- Marchez en pleine conscience 10 minutes, sans téléphone.
- Limitez les stimuli le soir (écrans, informations anxiogènes).
- Bougez régulièrement : étirements, yoga, danse libre.
- Nourrissez‑vous de façon simple et régulière : l’équilibre alimentaire influe sur l’humeur.
- Posez des limites : apprendre à dire non préserve l’énergie.
- Cherchez des connexions qui vous régénèrent : amis, nature, expression créative.
Voici une liste récapitulative pratique :
- Routine matinale : respiration + intention (2–5 min)
- Micro‑journal du soir (2–5 min)
- Mouvement quotidien (15–30 min)
- Ancrage en cas de tempête (technique en 3 minutes)
- Pratique énergétique/auto‑acupression 2–3 fois par semaine
La constance est plus puissante que l’intensité occasionnelle. La patience est une alliée précieuse dans toute démarche de bien‑être.
Protocole simple quand vous êtes submergé(e) (5–10 minutes)
- Arrêtez‑vous. Posez vos mains sur vos cuisses ou votre ventre.
- Respirez 3 fois profondément en diaphragme.
- Faites un scan corporel rapide : front, mâchoire, épaules, ventre, jambes. Relâchez une zone à la fois.
- Nommez l’émotion : dites ou murmurez le mot qui correspond.
- Stimulez K27 (sous la clavicule) 30–60 secondes, puis P6 (wrist) 30–60 secondes.
- Ancrez : sentez les 4 coins de vos pieds sur le sol. Trouvez 3 choses autour de vous que vous appréciez.
- Si la charge reste haute, donnez‑vous la permission d’attendre 20–30 minutes avant de reprendre une décision importante.
Cas vécu : Après une dispute, Hélène avait l’habitude d’envoyer des messages impulsifs. En appliquant ce protocole, elle a évité des paroles blessantes et retrouvé une voix plus apaisée pour exprimer ses besoins.
Résistance : apprendre à approcher sans se brûler
Il est normal d’avoir peur d’entrer en contact avec certaines émotions — la honte, la colère, la peine. La stratégie n’est pas de forcer l’accès, mais de progresser par petites touches.
- Fixez une durée limitée : 3 à 5 minutes d’écoute, vous pouvez arrêter après.
- Travaillez avec une personne de confiance ou un thérapeute.
- Utilisez des ancres positives : souvenir rassurant, image ressource.
- Transformez la curiosité en outil : demandez‑vous “Qu’est‑ce que cette émotion essaie de me dire ?” plutôt que “Pourquoi ai‑je encore échoué ?”
La patience et la bienveillance envers soi‑même créent l’espace nécessaire pour que les émotions se déplacent naturellement.
Accompagnement : quand et comment se faire aider
Certaines situations demandent un soutien professionnel : traumatismes anciens, attaques de panique fréquentes, pensées suicidaires, ou lorsque les émotions paralysent la vie quotidienne. Cherchez un professionnel formé (psychothérapeute, hypnothérapeute, praticien en PBA ou en thérapies corporelles).
Une séance de PBA peut être particulièrement adaptée si vous souhaitez :
- travailler sur des émotions ancrées dans le corps,
- recevoir une approche structurée combinant points d’acupression et écoute,
- bénéficier d’un accompagnement respectueux et progressif.
Si vous êtes hésitant(e), commencez par une consultation pour poser vos questions et sentir si la relation thérapeutique vous convient. Un soin énergétique n’est pas une magie, c’est un accompagnement respectueux et naturel.
Quelques conseils pratiques et précautions
- Adaptez les techniques à votre état : si vous êtes très épuisé(e), privilégiez la douceur.
- Évitez de vous isoler : partagez vos ressentis avec une personne de confiance si possible.
- Si une technique réveille des souvenirs douloureux, ralentissez et cherchez un accompagnement professionnel.
- Écoutez les signaux du corps : la douleur aiguë n’est pas un signe à ignorer.
Apprivoiser ses émotions est un chemin à la fois profond et accessible. Il ne s’agit pas d’éliminer les vagues de la vie, mais d’apprendre à surfer avec plus de présence, de clarté et de douceur. En pratiquant des gestes simples — respirations conscientes, ancrage, nommage, stimulation douce de points — vous pouvez construire un mieux‑être durable et retrouver une relation sereine avec vos ressentis.
Rappelez‑vous : la transformation se fait pas à pas. Commencez par une pause quotidienne, offrez‑vous trois respirations de plus quand la tempête arrive, et autorisez‑vous à demander du soutien lorsque c’est nécessaire. Écoutez votre corps, il vous parle par ses sensations et émotions. La patience est une alliée précieuse dans toute démarche de bien‑être.
Si vous souhaitez approfondir ce travail avec un accompagnement adapté, une séance de Psycho‑Bio‑Acupressure peut vous offrir un cadre sécurisant et concret pour installer des changements durables.
Avec douceur et bienveillance, avancez à votre rythme — chaque petit pas compte.






